C’est ce qu’on peut retenir de la réunion qui s’est tenue lundi 26 avril par visioconférence avec le secrétariat d’Etat en charge de la biodiversité. Francis Hallé, à l’initiative d’un projet européen de forêt primaire en libre évolution, était reçu par MM. Pierre-Edouard Guillain, directeur de cabinet de Bérangère Abba, secrétaire d’Etat en charge de la biodiversité et François Bonnet délégué ministériel aux forêts.
Accompagné d’Éric Fabre – secrétaire général de l’association pour la forêt primaire – Francis Hallé a présenté au cours de cet entretien très riche deux propositions:
– La première, finalement différée notamment pour des raisons de délais, consistait à porter la renaissance d’une forêt primaire en Europe de l’Ouest comme une proposition française dans le cadre de la construction de la stratégie forestière de l’Union Européenne en 2021, ainsi que dans la perspective du Congrès mondial de l’UICN à Marseille et de la prochaine COP15 Biodiversité en Chine ;
– La seconde, qui a reçu un accueil très positif en ce qu’elle s’inscrit dans une réflexion en cours pour « porter le débat de manière sociétale », vise à organiser des Etats Généraux de l’arbre et de la forêt pour répondre à la nécessité de « revisiter » nos visions et nos approches quant à l’arbre et à la forêt face aux enjeux environnementaux, aux demandes sociétales ainsi qu’aux évolutions technologiques et éthiques. Lire le texte de la déclaration : « Un arbre, ce n’est pas que du bois. Une forêt, ce n’est pas que des arbres ».
En conclusion
Compte tenu de la dimension et du caractère innovant du projet porté par l’association Francis Hallé pour la forêt primaire, tant par sa portée temporelle (multiséculaire) que spatiale et géographique (à l’échelle européenne) et conscients que sa concrétisation soulève de nombreux enjeux fonciers, juridiques, scientifiques, biologiques, institutionnels et sociaux, il n’était évidemment pas attendu de décision concrète au sortir de cette réunion de prise de contact à haut niveau avec les autorités gouvernementales françaises. Elle a fait suite aux précédentes rencontres avec la Commission Européenne, l’UNESCO, l’Union Internationale Pour la Conservation de la Nature (UICN), différentes structures de recherche scientifique et fondations, tout cela deux ans (seulement) après la naissance de l’association.
Ce rendez-vous avec le ministère est toutefois une étape importante franchie vers l’avancée et la concrétisation du projet. Cette proposition de très grande forêt en libre évolution est perçue comme partie intégrante des solutions possibles (un « élément de la palette » a-t-on reconnu de part et d’autre) pour préserver la biodiversité et faire face au réchauffement climatique. Ainsi, avec son projet, l’association Francis Hallé pour la forêt primaire est désormais identifiée en France comme une organisation de référence sur ces questions.
Vous l’avez compris, ces étapes préliminaires en appellent d’autres, et forts de votre soutien – vous êtes déjà près de 2500 adhérents (!) – nous allons porter haut le message de Francis Hallé lors des prochains grands rendez-vous, en particulier ceux de la biodiversité comme la COP 15 Biodiversité qui se tiendra en octobre 2021.
Naturellement, nous vous tiendrons informés des avancées d’ici là. En attendant on compte sur vous, et surtout parlez-en autour de vous !