Lors de sa séance plénière du 9 décembre dernier, le Conseil Economique, Social et Environnemental de la Région Grand Est a été saisi d’une question d’actualité concernant le projet de Francis Hallé de renaissance d’une forêt primaire en Europe de l’ouest.
Cette question d’actualité était portée par plusieurs représentants d’associations ou structures environnementales (1) : conservatoire du patrimoine naturel, LPO, FNE, éducation à l’environnement, etc.
Dans l’information qu’ils ont présentée devant cette assemblée les signataires indiquaient que « par sa dimension spatiale et temporelle ce projet de renaissance d’une forêt primaire en Europe de l’Ouest est au cœur des réponses d’urgence absolue à apporter aux crises climatiques et de biodiversité. »
Ils soulignaient qu’ « au regard de la constitution de son patrimoine forestier et de sa localisation frontalière, la Région Grand Est présente certaines caractéristiques qui pourraient éventuellement la rendre compatible avec l’accueil d’un tel projet innovant. »
Et de conclure ainsi : « Affirmant sa vocation de projet de développement territorial, cette initiative rencontre également les préoccupations du CESER Grand Est qui parmi ses priorités invite notamment à
- Un changement de modèle permettant de construire un avenir plus respectueux de la nature et de l’environnement, des femmes et des hommes, et des biens communs, qu’ils soient sociaux, environnementaux, sociétaux ou culturels[1].
Territoire d’expérimentation scientifique et de sensibilisation citoyenne aux grand enjeux environnementaux auxquels nous avons à répondre, cette proposition de création d’une forêt primaire en Europe de l’Ouest est perçue comme partie intégrante des solutions possibles pouvant contribuer à :
- la préservation et à la diversification des milieux forestiers
- la protection et le renforcement de la biodiversité
- l’atténuation du changement climatique
Par son approche expérimentale et innovante, cette alternative dans notre approche au milieu participe à la recherche de solutions visant à :
- Rétablir les équilibres sylvo-cynégétique
- Valoriser les services écosystémiques qu’apporte une forêt
Considérant qu’il rejoint ainsi les principales actions pour préserver et développer la forêt de demain dans sa multifonctionnalité mise en avant dans la récente contribution pour le futur Plan Forêt 360° (validée par le Bureau le 18 octobre 2021), nous considérons l’intérêt de cette démarche et appelons l’ensemble des parties prenantes à étudier l’opportunité de ce projet expérimental. A ce titre, il serait souhaitable que le CESER Grand Est soit associé aux études qui pourraient être mises en œuvre et qui pourraient conduire à la concrétisation de ce projet sur une partie du territoire régional. »
(1) Question d’actualité portée par : Etienne CLEMENT, Isabelle CATALAN, Frédéric DECK, Bruno FAUVEL, Yves MULLER, Alexandra PINATON, Alain SALVI, Michèle TREMOLIERES et Bruno ULRICH