Francis Hallé et Emmanuel Torquebiau ont répondu à l’invitation du Parc national de forêts, entre Champagne et Bourgogne. L’expertise des systèmes forestiers et agroforestiers de ces fondateurs de notre association était sollicitée pour dresser avec les équipes du parc et quelques volontaires de notre associations un profil forestier permettant de mieux comprendre la structure de cette forêt, à un instant T mais également pour suivre plus précisément son évolution dans le temps.
Cette session de plusieurs jours de travail coordonné et minutieux s’est avérée très fructueuse et nous tenons à remercier les équipes du Parc national de Forêts pour leur accueil chaleureux, ce fut un plaisir de travailler avec des équipes passionnées et d’échanger avec elles et eux sur les enjeux posés par la mise en libre évolution d’une grande forêt.
Un grand merci aux volontaires mobilisé·es pour venir nous aider dans cette opération aussi stimulante qu’exigeante.
Pourquoi participer à l’établissement d’un profil forestier au parc national de forêts ?
« Nos deux institutions se connaissent depuis longtemps, on a les mêmes objectifs de préserver les forêts naturelles à long terme. Ils nous ont demandé de voir comment illustrer la forêt dans la zone de la réserve intégrale et pour caractériser la forêt. On a fait passer la méthode aux personnels du Parc national des forêts ».
Emmanuel Torquebiau, membre fondateur de notre association et spécialiste d’écologie tropicale et d’agroforesterie et chercheur émérite au Cirad.
Avec 3086 hectares, la zone cœur en réserve intégrale du Parc national de Forêts présente une superficie inférieure aux 70.000 hectares que l’association considère actuellement pour permettre la renaissance d’une forêt primaire. Toutefois, Philippe Puydarrieux, directeur de l’établissement public, estime qu’il pourrait « constituer une sorte de prototype pour ce projet ambitieux avec la réserve intégrale Arc-Châteauvillain, on a posé une première pierre de ce que pourrait être une forêt primaire ».
L’association a trouvé très cohérent d’expérimenter et transmettre cette pratique du profil forestier sur un espace forestier déjà protégé, afin de mieux appréhender les problématiques propres à une forêt évoluant en libre évolution dans nos régions.