Pauline Vilain-Carlotti est géographe. En 2015, elle a soutenu une thèse intitulée Perceptions et représentations du risque d’incendie de forêt en territoires méditerranéens : la construction socio-spatiale du risque en Corse et en Sardaigne.
Pour la reprise de nos entretiens d’été, période propice aux réflexions de fond, il nous a semblé intéressant de l’interroger sur les incendies. Car qui dit période estivale, dit grands feux en zones forestières… et multiplication des idées reçues sur ce phénomène qui s’accroît à travers la planète.
Pour commencer, pouvez-vous nous dire sur quoi portait votre thèse ?
Je me suis intéressée spécifiquement à la manière dont les perceptions et les représentations induisent des pratiques chez les individus, à travers les exemples de la Corse et de la Sardaigne. J’ai travaillé sur huit terrains d’études, assez hétérogènes pour pouvoir comparer ces représentations et ces pratiques, entre des territoires pastoraux, qui restent relativement ruraux et peu touristiques, des territoires périurbains, et des territoires littoraux touristiques.
En matière d’incendies de forêt, les politiques publiques semblent plutôt focalisées sur la catastrophe, et relativement peu sur la prévention. Est ce que cela concorde avec ce que vous avez pu observer ?
Ce que j’ai observé effectivement, c’est que le discours classique, quand on parle des feux, porte toujours sur « la pauvre forêt menacée par les incendies qui vont la ravager et les Canadairs qui vont arriver au secours de tout le monde ». Cela manque cruellement de réflexion sur la manière dont on a produit des milieux et des structures vulnérables : or aménager l’espace de telle ou telle façon a un impact ! L’urbanisme est complètement laissé de côté. En région méditerranéenne, celle que je connais le mieux, on a favorisé depuis des décennies le mitage du territoire avec des villas qui sont isolées au milieu du maquis ou de la garrigue. Il n’y a pas vraiment de réflexion non plus sur comment protéger les lieux, quelles sont les pratiques. Quelques campagnes de prévention existent, mais elles sont tellement épisodiques que cela ne suffit pas. Une réelle éducation à l’environnement manque aussi.
La sensibilisation est insuffisante ?
La prévention et l’information sont assez résiduelles et trop saisonnières à mon avis. Quand on s’intéresse aux risques naturels d’une manière un peu plus globale, on relève que la sensibilisation fonctionne très bien à l’école. Or pour le risque d’incendie de forêt, cela se fait très peu. Sans doute parce que les causes majoritairement évoquées sont le fait d’adultes, dont on ne va pas forcément parler aux enfants. Le mégot abandonné, par exemple, qui a sans doute une part de réalité, mais qui n’explique pas à lui tout seul la majeure partie des incendies, ne va pas être présenté aux enfants. Cela pourrait très bien faire partie d’une éducation à la nature beaucoup plus large.
Une perspective qui fait rêver, apprendre à respecter les milieux, enfin…
C’est aussi pour ça que je suis revenue sur l’idée que la forêt comme espace public… Non, la forêt n’est pas un espace public ! Les prélèvements sont aujourd’hui tolérés. Cela n’a pas toujours été le cas. Je me suis intéressée aux incendies dans une perspective géo-historique, via les rapports de gardes forestiers notamment, qui notaient sou pour sou toutes les redevances dues pour les prélèvements en forêt, qui vont vraiment du caillou ramassé à l’arbre prélevé. Pour la Corse, ces livrets des forestiers ont existé jusqu’aux années 60. Les plus anciens que j’ai pu consulter datent de tout début 1800. Ils sont très mal conservés, à croire que cela n’intéresse personne. Je ne dis pas qu’on devrait forcément revenir aux redevances, mais avoir en tête qu’on n’est pas dans un espace public d’une part et qu’on doit respecter le milieu d’autre part. À mon avis, les deux vont un peu ensemble.
Tout ceci se discute, d’ailleurs on pourrait débattre des concepts d’« espace public » et de l’approche par les « Communs », mais de toute façon, la forêt française est en grande majorité privée. Comment, face à des propriétaires qui ont un désir de rentabilité, dialoguer quand même pour faire changer les pratiques ?
Bien-sûr, c’est l’un des problèmes. Mais il y a aussi une grande partie des propriétaires forestiers qui s’ignorent. Parce qu’elle a été tellement divisée du fait de succession multiples, de nombreuses personnes ne savent pas qu’elles possèdent un bout de forêt. Ou lointainement, peut-être qu’un jour chez le notaire on le leur a dit, mais elles ne s’y sont pas vraiment intéressées, ne font pas forcément la différence entre un espace boisé et un espace rural… Leurs parcelles n’ont pas de valeur foncière en tant que telle pour la constructivité, donc elles sont laissées en l’état. C’est bien du point de vue de la libre évolution, mais cela n’aide pas non plus à avoir un plan d’ensemble sur l’aménagement et la préservation de la forêt.
C’est vrai que pour la libre évolution, cela peut être intéressant. À l’opposé, pourriez-vous nous parler de la surfréquentation de certains espaces, notamment en raison du tourisme de masse ? À Marseille, sont par exemple mis en place des processus de démarketing dans le Parc national des Calanques. Est ce que vous pensez que ce type de levier peut limiter les risques ?
Inciter à l’autodiscipline me semble important. Mais elle a des limites, on l’a vu, et dans ces cas là, effectivement, la réglementation voire l’interdiction d’accès au public peuvent être pertinentes, comme cela se fait dans les calanques les jours de forts aléas, en raison de la chaleur et du mistral. Puisque l’humain n’est pas capable d’être respectueux et discipliné vis à vis des espaces de nature, qu’il n’y aille pas. Oui, ça me semble être tout à fait un levier à actionner, sans doute de plus en plus. Concernant le tourisme, je vais faire une comparaison qui n’a pas grand chose à voir avec la forêt : la surpopulation touristique de Venise, qui contribue à l’envasement de la lagune et autres nuisances, a contraint la municipalité à limiter la fréquentation. Passer par des pratiques réglementaires devrait être de plus en plus la norme. Après, pour les territoires que je connais le mieux, c’est-à-dire la Corse et la Sardaigne, on est plutôt sur un tourisme littoral qu’un tourisme de nature.
Le touriste ne s’enfonce pas dans les terres ?
Cela s’est développé ces dernières années, c’est vrai. On a vu fleurir pas mal d’agritourisme en zone rurale, mais qui reste quand même relativement marginal, donc on ne pourrait pas vraiment parler de surfréquentation. Cela me ramène à ma problématique d’urbanisme. Le tourisme est tellement vu comme une source de rentabilité à court terme, une activité économique à favoriser en priorité, que l’urbanisme est pensé pour le tourisme et pas du tout pour les conséquences du tourisme. On va favoriser des campings dans des zones où il ne faudrait pas en installer, des villages de vacances qui vont amener fatalement des flux de population beaucoup trop importants par rapport aux milieux en général et aux risques d’incendies en particulier. Je pense qu’il faut repenser l’urbanisme de manière globale et faire des choix qui ne sont pas que des choix économiques.
Avec la recrudescences des incendies du fait du changement climatique, l’attention médiatique se porte évidemment sur le temps de l’urgence, la mobilisation des pompiers, les habitations menacées. Ensuite, il n’y a plus personne quand il s’agit de voir ce qui se passe sur le terrain dans les années qui suivent, la régénération…
Oui. Je pense que ce n’est pas quelque chose qui est propre aux incendies. Il y a un problème majeur aujourd’hui pour penser notre rapport à la nature. Il nous est difficile de concevoir les choses de manière un peu plus systémique, et pas simplement en termes de cause/conséquence, dans une vision toujours à court terme de l’événement. Or, concernant le feu, il y a un avant, c’est à dire ce que l’on n’a pas fait pour l’éviter. Il y a le pendant, c’est la catastrophe. Et il y a l’après, la régénération. Elle est plus ou moins longue. Elle va dépendre de l’intensité de l’incendie, mais surtout de sa répétition dans le temps. S’il n’y a pas de récidive trop fréquente ou trop brutale, on voit qu’entre deux et cinq ans après, la biodiversité peut être améliorée. Donc, il faut laisser guérir, voir comment la forêt se régénère. J’insiste là-dessus, car les incendies, c’est un terme péjoratif, mais lorsqu’ils étaient épisodiques, avant qu’on ne surinvestisse les milieux, ils n’étaient pas forcément négatifs pour la nature. On l’a vu avec le cas de Yellowstone [en 1988, d’importants feux ont ravagé ce parc national américain, ndlr, mais la régénération a frappé les scientifiques]. Cependant, cela concerne les quelques incendies naturels, qui représentent une faible proportion des cas.
Dans certaines circonstances, cela se passe donc bien.
En effet, la régénération post-feu peut être source de diversité floristique. Certaines espèces qui périclitaient, des arbres malades ou en mauvaise santé vont retrouver une certaine vigueur ; en ouvrant des clairières, cela permet aux plus jeunes de prendre une place. Il y a aussi une part de végétation qui est adaptée, voire qui aime le passage du feu, la chaleur. C’est ce que l’on appelle la pyrodiversité.
Concernant la faune sauvage, les conséquences sont plus graves, et c’est un peu un angle mort en géographie, même si les géographies animales se développent de plus en plus. Ce n’est pas ma spécialité, je suis bio-géographe, mais plutôt sur la flore, donc ce n’est pas un sujet avec lequel je suis très à l’aise. Ceci dit, dans mes enquêtes et durant ma thèse, j’ai observé que des animaux s’en sortent, ils fuient et après ils reviennent, les tortues, par exemple, vont trouver des refuges. Mais leur habitat est quand même déstructuré. Je ne pense pas qu’il puisse y avoir pour eux un vrai bénéfice comme pour la végétation, même si le mal peut être moindre que ce qu’on pourrait imaginer. Il faudrait étudier cela plus en détail.
Pour en revenir aux déclenchement des incendies, pourriez-vous nous éclairer sur les causes humaines et les aléas naturels ?
La cause naturelle qui est la foudre occasionne, à l’échelle de la planète, entre 5 et 10 % des incendies. Tout le reste, ce ne sont que des causes humaines. Ça veut dire qu’on a une énorme part de responsabilité. Quasiment 50 % des incendies d’origine anthropique sont accidentels, lors d’activités de terrain qui vont provoquer une étincelle, comme les travaux d’entretien. Typiquement, c’est la débroussailleuse qui, à 14 heures, en plein été, va taper dans un caillou et embraser le milieu. À quoi on peut ajouter, ce qui est différent, la négligence. Le mégot jeté, par exemple : on ne fait pas attention, on ne respecte pas le milieu dans lequel on est, et on n’a même pas l’excuse de dire qu’on travaillait à ce moment-là.
Enfin, une autre partie des causes, celle qui est la plus médiatisée, c’est le fameux pyromane ou l’incendiaire. Je les distingue parce que l’un est malade et l’autre malveillant, mais ils sont couramment classés dans la catégorie malveillance, qui représente environ 20 % des causes d’incendies. Donc, ce n’est pas majoritaire, par rapport à la négligence, sur laquelle on peut vraiment agir. Mais il est à noter que les mises à feu volontaires sont à 99 % masculines.
C’est énorme !
Sur la malveillance, ce sont des données issues des travaux d’une historienne, Lucile Peytavin [auteure d’un essai, Le coût de la virilité, paru en 2021, ndlr]. Après, pour estimer le pourcentage genré de la négligence et des causes accidentelles, on peut s’appuyer aussi sur les données socio-démographiques, notamment les catégories socioprofessionnelles, et la part essentiellement masculine des activités de terrain. On parle de l’agriculture, de l’élevage ou de la chasse, qui est quand même un milieu ouvertement masculin, et puis ce qui a trait aux travaux d’entretien paysager, ou des travaux de maintenance des installations et des équipements industriels.
Je m’en veux un peu parce que finalement, ce sont mes lectures récentes, lesquelles n’avaient pas de lien a priori avec mes recherches initiales, qui m’ont amenée à réfléchir à cet aspect-là. Mais dans ma thèse à la base, c’est un angle mort total. Et pourtant, j’ai fait une centaine d’entretiens en Corse et en Sardaigne. J’avais noté quand même la sur-représentation des interlocuteurs masculins, mais je ne l’ai jamais questionnée en tant qu’objet d’étude, alors qu’à mon avis, c’en est un.
C’est vrai qu’une fois qu’on perçoit cet aspect, il nous saute aux yeux dans tous les domaines de la société, mais il faut un temps pour que cela commence enfin à se dire et que les pratiques puissent changer.
Oui, l’incendie reste un milieu d’hommes, parce qu’après, dans la lutte, l’angle le plus courant dans les couvertures médiatiques, on ne sait même pas s’il y a des femmes pilotes de Canadairs, et les pompiers sont une population très majoritairement masculine. Comme s’il y avait un rituel du feu, finalement, avec ce goût pour la prise de risque. C’est un monde d’hommes qui déclenchent l’incendie en étant négligents. Le coût de la virilité en termes d’environnement est colossal ; et en même temps, c’est aussi un rite de passage, ils vont essayer de l’éteindre par la suite et mesurent presque leur valeur là-dedans. Je me demande s’il n’y a pas là quelque chose à creuser.
Les anthropologues auraient certainement beaucoup à dire là dessus. Il y a un autre préjugé qui nous semble important, cette idée selon laquelle il faudrait entretenir les forêts pour qu’elles soient moins vulnérables.
C’est plutôt l’inverse ! En fait, c’est parce qu’elles sont plus rentables qu’elles sont mieux protégées, mais quand une forêt a plus d’arbres variés et d’âges différents, elle est plus solide. On l’a vu typiquement l’année dernière, avec les incendies qu’il y a pu y avoir dans les Landes. Un superbe contre-exemple de tout ce qu’il ne faut pas faire : milieu complètement artificialisé, allées ultra-rectilignes, peuplements qui ont tous ou presque le même âge. Et quand on veut un renouvellement, on fait une coupe rase. Il est absurde d’appeler ça une forêt, sous prétexte que c’est vert sur les photos et qu’il y a des arbres ! C’est un espace très entretenu, très travaillé par l’homme et complètement spécialisé. Il est très surveillé parce qu’exploité économiquement, mais il n’est pas du tout moins vulnérable, d’autant plus s’il est constitué de résineux, qui vont s’embraser très facilement. Le feu se propage rapidement avec des arbres qui font à peu près tous la même hauteur, dès que ça atteint le houppier, ça flambe sur des superficies très, très, très étendues. Ce n’est pas du tout un exemple de résilience et de résistance par rapport aux incendies.
La situation est bien différente dans la forêt méditerranéenne que vous avez étudiée.
Certes, celle-ci brûle, elle est dans un espace semi-aride. Mais le climat y favorise les espèces adaptées à la sécheresse, cette pyrodiversité dont je vous parlais. S’il y a effectivement de la négligence et de la malveillance, on va avoir une problématique d’incendie, mais la végétation méditerranéenne, du fait de la diversité de ses strates qui vont de la strate arbustive à la strate plus plus ou moins haute, entre le maquis et la forêt, voire la strate herbacée, va mieux résister. Du fait des différences de niveaux, la propagation du feu est différente, avec des ruptures de combustibles, des espèces qui sont plus ou moins inflammables, plus ou moins résistantes aux incendies. Toute cette diversité fait que finalement, on a une régénération post-incendie qui peut être plus intéressante que dans le cas de la « forêt » des Landes, où il y a juste une perte de rentabilité économique. De toute façon, la forêt des Landes, ce n’est pas une régénération : il faut les planter, ces arbres.
Et dans une forêt comme celle que l’on ambitionne de faire renaître en Europe de l’Ouest, plutôt vers les Vosges ou les Ardennes, votre pronostic sur les risques d’incendie, ce serait quoi ? Si on la laisse bien vieillir et en prenant en compte, évidemment, le changement climatique.
Même avec le changement climatique, déjà, on est dans un milieu quand même moins sensible aux risques d’incendie, ce n’est pas le même niveau de sécheresse et d’aridité qu’on peut avoir en Méditerranée. Après, dans la perspective du réchauffement, on risque d’avoir une migration, une remontée d’espèces méditerranéennes. Je ne suis pas Madame Irma, mais si l’on retrouve une forêt primaire dans les Vosges – avec quelques incendies qui font aussi partie, à mon avis, de la libre évolution, comme à Yellowstone – , moi, je vois un pronostic très favorable. À condition que d’ici-là, on ait progressé sur notre rapport à la nature et notre impact, et rendu l’homme plus respectueux du milieu.
Dans ce projet, il sera question des interfaces entre habitat et forêt. Vous avez un peu abordé ce thème tout à l’heure, à propos d’urbanisme, est-ce que vous pourriez plus précisément nous dire ce que vous considérez comme des bonnes pratiques ?
Alors il faudrait entretenir surtout ces interfaces habitat/forêt, pour éviter la propagation des incendies sur les enjeux matériels et humains qui vont monopoliser en premier lieu les services de secours. Faire en sorte qu’il y ait une séparation de 50 mètres entre les habitations et la végétation, qu’elle ne se touchent pas directement, qu’on ait des coupures de combustibles. Une coupure de combustibles, ce n’est pas forcément un désert ou une allée de gravier ; ça peut être un potager, par exemple, ou un vignoble, qui va ralentir le feu. S’il n’est pas de trop forte d’intensité, il va courir, pas forcément brûler toutes les vignes, et perdre en force et en vivacité. Jusqu’à ce qu’il arrive à un espace beaucoup plus découvert, et une fois qu’il n’a plus de combustible, il s’arrête. Ça prend moins de temps, c’est plus simple à éteindre.
Débétonniser, au passage ?
Vraiment, l’idée est de varier les strates, varier les essences, faire en sorte qu’on revienne à un espace comme il s’en trouvait avant en région méditerranéenne, où il y avait la Silva, la forêt ; le Saltus, l’espace pâturé avec des endroits plus arbustifs ; et puis ensuite, les jardins, l’Hortus ou le champ, avant d’arriver au village groupé. Donc pas de mitage, pas de maisons isolées, et une coupure de combustibles naturelle, sans avoir à construire forcément un parking, mais avec des chemins, pour pouvoir passer et attaquer le front de feu à un moment où il s’avance.
L’important serait d’intégrer la réflexion sur les incendies de forêt à l’urbanisme. Parce que même si on est dans un espace qui, a priori, n’est pas soumis au code de l’urbanisme, puisque c’est un espace de nature, il faudrait aménager l’urbanisme à proximité de la forêt et pas la forêt en fonction de l’urbanisme. En somme, limiter les interfaces habitat/forêt, et réfléchir à l’aménagement de l’espace à partir de la nature et pas l’inverse.
Propos recueillis par Gaëlle Cloarec, le 7 juillet 2023
Pour aller plus loin : Pauline Vilain-Carlotti animait le 21 juin dernier un webinaire passionnant sur ce même thème, à l’invitation de l’association États sauvages. Intitulé Mythe et réalité sur les incendies en forêt, il est accessible en replay sur ce lien.
Photo de couverture : forêt des Vosges en automne © Arnaud Hiltzer